Les bacheliers 2016 d’lle de France, futurs étudiants en médecine ne seront finalement pas tirés au sort…

Jusqu’à quand les bacheliers y échapperont-ils ?

J’ai rencontré cette année, au cours de mes accompagnements quelques jeunes lycéennes parisiennes, élèves en terminale et qui souhaitent s’incrire en PACES pour la rentrée 2016. Des élèves  très motivées, avec de vraies aspirations. Leur choix de poursuivre des études de médecine est fondé sur un projet solide, incluant des  dimensions humaines et intellectuelles. Elles se sont préparées : au niveau scolaire elles ont mis l’accent sur la physique et les matières et chapitres qui pourront être repris en PACES. Elles se sont informées auprès d’enseignants et d’étudiants, ont pris la mesure de ce qui les attendait et se disent prêtes à “s’enfermer” 1 ou 2 ans,  pour assumer la charge de travail titanesque qui les attend pour cette  première année de PACES…avec un seul objectif : réussir le concours pour pouvoir poursuivre leur projet et aboutir au métier de leur rêve.

 

Mais voilà que la vague des tirages au sort menace le système APB … pour la médecine, comme pour les autres filières dites “sous tensions”, (Droit, STAPS, Psycho) il n’existe pas sélection à l’entrée.

Aujourd’hui, il n’existe pas de filtre sur la filière d’origine et les bacheliers de toutes les sections, avec ou sans mention peuvent s’inscrire en première année de médecine.

Or on sait que chaque année,  les étudiants qui réussissent ce concours PACES hyper sélectif sont tous des bacheliers S, qui avaient obtenu leur bac avec une mention très bien ou bien. Et encore…tous n’ont pas leur place !  Le président de l’université  Paris Descartes, Frédéric Dardel,  déclarait il y a quelques semaines : “En médecine, nous avons plus de mention très bien que de places au concours ” . 

Avant de parler de tirage au sort des bacheliers pour l’accès à la PACES, pourquoi ne pas s’appuyer sur le bon sens ? 

Si ce principe de tirage au sort  voit le jour :

Les bacheliers aux profils correspondant à l’exigence demandée, et très motivés n’auront peut-être pas la chance d’être tirés au sort et devront s’orienter vers une voie d’études par défaut.

Ils n’auront peut-être jamais de seconde chance puisque le système APB réduit les possibilités  d’admissions l’année suivante, les considérant en ré-orientation.

Parallèlement, des candidats avec des profils moins adaptés à ce cursus,  mais tirés au sort, passeront  1 an en PACES sans aucune chance d’obtenir leur ticket d’entrée pour la 2ème année…

Limiter l’accès en PACES aux élèves titulaires du bac  S avec mention permettrait juste à beaucoup de bacheliers de ne pas partir perdre 1 an en PACES- où le système au final ne leur offre pas de chance de réussite- et à des Terminales  S motivés, d’obtenir une mention au bac, se rapprochant ainsi du niveau requis pour avoir des chances de réussir dans ce parcours ultra-sélectif…

 

Et si l’objectif premier était d’aider les bacheliers à mieux s’orienter ?

 

 

 

A lire sur L’Etudiant :

Consternation, colère, déception… En quelques heures, les élèves franciliens de terminale qui ont choisi la PACES (première année commune aux études de santé) comme vœu sur APB ont dû passer par toute une palette d’émotions…Explications en trois actes.

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